Paris Gounaridis (1947-2017)

Né à Athènes en 1947, Paris Gounaridis étudia à Paris où il soutint en 1983 une thèse de doctorat à l’Université de la Sorbonne sous la direction d’Hélène Ahrweiler sur le thème : Pratique politique et discours politique dans l’État de Nicée (1204-1261). Il fut, à l’École pratique des hautes études, l’étudiant de Nicolas Svoronos dont il publia de façon posthume à Athènes le livre des Novelles des Empereurs macédoniens (1994) ; sa longue préface témoigne du dévouement et de l’admiration qu’il portait à son maître. Devenu chercheur à l’Institut des études byzantines du CNRS grec (EIE), il enseigna l’histoire à l’Université de Crète puis à l’Université de Chypre. Depuis l’an 2000, il avait rejoint comme Professeur le département d’histoire, d’archéologie et d’anthropologie sociale de l’Université de Thessalie (Volos). Ses travaux portèrent sur l’idéologie politique, le monde rural (Η θέση του χωρικού στη βυζαντινή κοινωνία, Athènes 1998) ou encore l’Église et ses hérésies : il laisse notamment l’une des rares études sur le mouvement des Arséniates (Τὸ κίνημα τῶν Ἀρσενιατῶν, 1261-1310, Athènes 1999). Très actif au Mont Athos, il donna dans la collection Byzantina Symmeikta les catalogues des archives du monastère de Karakallou (vol. 1, avec K. Chrysochoïdès, 1985) et, pour la période postbyzantine, de Xèropotamou (vol. 3, 1993). Enfin, parfait francophone, il était heureux de répondre aux sollicitations de ses jeunes collègues de l’École française d’Athènes (dans Nommer et classer dans les Balkans, éd. G. de Rapper et P. Sintès, Athènes 2009). Il s’est éteint le 11 juillet 2017. Sa disparition semble à tous si précoce.

Olivier Delouis